Traitement d’Antécédents Judiciaires - TAJ : comment exercer vos droits ?
20 novembre 2025
Le TAJ est un du ministère de l’Intérieur, partagé entre la police et la gendarmerie nationale, permettant d’enregistrer et de consulter les antécédents judiciaires des individus.
À quoi sert ce ?
Le traitement d’antécédents judiciaires (TAJ) a été créé afin de faciliter la constatation des infractions pénales, le rassemblement des preuves de ces infractions et la recherche de leurs auteurs.
Le TAJ est principalement utilisé dans le cadre des enquêtes judiciaires (recherche des auteurs d’infractions). Il est également utilisé dans le cadre d’enquêtes administratives, notamment pour le recrutement de certains emplois ou dans le cadre de procédures de naturalisation.
Par exemple :
- Les emplois d’agent de sécurité privée soumis à enquête du CNAPS pour la délivrance d’une carte professionnelle ;
- les emplois publics ou privés relevant du domaine de la sécurité ou de la défense ;
- les agents de la SNCF et de la RATP ;
- les emplois de transport de fonds et de protection physique des personnes ;
- les agents de douane ;
- les emplois nécessitant un accès à des zones sensibles telles que des centrales nucléaires ou des zones liées à la défense.
En 2022, le TAJ contenait :
17 millions de fiches « personnes mises en cause »
48 millions de fiches « victimes »
Qui figure dans ce fichier ?
Quelles sont les principales données conservées dans ce fichier ?
Qui peut consulter ce fichier ?
Combien de temps les données sont-elles conservées dans ce fichier ?
Quels sont vos droits sur les données contenues dans le TAJ (information, accès, rectification, effacement) ?
Les personnes dont les données sont inscrites dans le TAJ disposent d’un droit à l’information. À ce titre, des informations sont disponibles sur le site internet service-public.fr et sur le site du ministère de l’Intérieur.
Sous certaines conditions, les personnes concernées ont également un droit d’accès, un et un droit à l’effacement.
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Pour les personnes mises en cause
Le droit d’accès permet à tout moment de confirmer si les affaires dans lesquelles vous avez été mis en cause sont inscrites dans le TAJ et pour combien de temps. Plus précisément, vous pouvez savoir quelles sont les données inscrites, pour quelle finalité (objectif), pendant combien de temps et quels en sont les destinataires.
Votre droit d’accès peut faire l’objet d’une restriction afin d'éviter de gêner une procédure administrative ou judiciaire. Cette restriction consiste pour le ministère à refuser ou limiter le droit d’accès. L’absence de réponse pendant plus de deux mois doit également être considérée comme une restriction.
À qui adresser ma demande ?
Vous devez envoyer votre demande au ministère de l'Intérieur :
- par courrier à l’adresse suivante : Ministère de l’Intérieur, Place Beauvau, 75008 Paris
- par courriel à l’adresse [email protected]
Il n’y a pas d’obligation d’envoyer un courrier recommandé, mais cela est préférable pour avoir une preuve de l’envoi. Précisez dans votre demande qu’elle porte sur le TAJ.
Joignez une copie recto-verso de votre titre d'identité ou extrait d’acte de naissance.
Recours
Le ministère de l’Intérieur a deux mois pour vous répondre à partir de la date de réception de votre demande. Si, à l’issue de ce délai, le ministère ne vous a pas répondu ou s’il vous a informé qu’il ne peut pas répondre à votre demande, vous pouvez alors saisir la CNIL d’une demande d’exercice de droit indirect.
Vous devrez alors communiquer à la CNIL : la copie de votre titre d’identité, la copie de votre demande au ministère de l’Intérieur et, s’il en existe, de la réponse négative du ministère.
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Pour les victimes
Le droit d’accès permet à tout moment de confirmer si les affaires dans lesquelles vous avez été mis en cause sont inscrites dans le TAJ et pour combien de temps. Plus précisément, vous pouvez savoir quelles sont les données inscrites, pour quelle finalité (objectif), pendant combien de temps et quels en sont les destinataires.
Votre droit d’accès peut faire l’objet d’une restriction afin d'éviter de gêner une procédure administrative ou judiciaire. Cette restriction consiste pour le ministère à refuser ou limiter le droit d’accès. L’absence de réponse pendant plus de deux mois doit également être considérée comme une restriction.
À qui adresser ma demande ?
Vous devez envoyer votre demande au ministère de l'Intérieur :
- par courrier à l’adresse suivante : Ministère de l’Intérieur, Place Beauvau, 75008 Paris
- par courriel à l’adresse [email protected]
Il n’y a pas d’obligation d’envoyer un courrier recommandé, mais cela est préférable pour avoir une preuve de l’envoi. Précisez dans votre demande qu’elle porte sur le TAJ.
Joignez une copie recto-verso de votre titre d'identité ou extrait d’acte de naissance.
Recours
Le ministère de l’Intérieur a deux mois pour vous répondre à partir de la date de réception de votre demande. Si, à l’issue de ce délai, le ministère ne vous a pas répondu ou s’il vous a informé qu’il ne peut pas répondre à votre demande, vous pouvez alors saisir la CNIL d’une demande d’exercice de droit indirect.
Vous devrez alors communiquer à la CNIL : la copie de votre titre d’identité, la copie de votre demande au ministère de l’Intérieur et, s’il en existe, de la réponse négative du ministère.
Textes de référence
- Conseil constitutionnel, décision n° 2011-625 DC du 10 mars 2011
- Conseil constitutionnel, décision n° 2017-670 QPC du 27 octobre 2017
- Loi n° 2011-267 du 14 mars 2011 d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure - Légifrance
- Code de procédure pénale, articles 230-6 à 230-11 et articles R. 40.23 à R. 40-34 - Légifrance
- Décret n°2018-687 du 1er août 2018 - Légifrance
- Décret n° 2012-652 du 4 mai 2012 relatif au traitement d’antécédents judiciaires - Légifrance
- Décret n° 2013-1268 du 27 décembre 2013 - Légifrance
- Délibération n°2018-284 du 21 juin 2018 - Légifrance
- Délibération n° 2011-204 du 7 juillet 2011 - Légifrance
- Délibération n° 2011-319 du 6 octobre 2011 - Légifrance
- Délibération n° 2013-273 du 26 septembre 2013 - Légifrance
- Délibération n° 2017-180 du 15 juin 2017 - Légifrance
- Délibération n° 2017-299 du 30 novembre 2017 - Légifrance